Le jour où je me suis rendue à Cité Soleil pour amener notre aide à une famille(article sur famille kelly), j’ai pu me rendre compte que le niveau de pauvreté y était encore plus frappant.
Quand vous venez dans un quartier de désolation amené votre soutien à une famille, les personnes alentour vous regardent d’un air implorant.
Ne pouvant reconstruire tout le quartier j’ai demandé à cet ami ce qu’il en pensait. Il m’a dit: ils ont faim, amenons leur au moins un peu à manger. nous sommes donc allés acheter des sacs de riz et du lait pour bébé afin qu’ils puissent en distribuer.
Ce qui m’a bouleversé c’est que lors de notre arrivée et que les gens ont vu le lait en poudre, j’ai vite constaté qu’il n’y en n’ aurait pas assez. Ils ont accouru de tous les cotés. Le chef du quartier a essayé de faire au mieux, bien sûr, en le distribuant aux plus pauvres. Chose que je n’aurais pas pu faire étant donné que pour moi ils avaient tous aussi l’air plus démunis les uns que les autres.
Une fois le lait distribué, nous nous sommes mis d’accord pour ne pas effectuer la distribution de riz de suite vu que les personnes du quartier n’étaient pas toutes là dans la journée. Pour qu’il n’y ait pas de problèmes, les sacs de riz ont été installés à l’intérieur de l’école, seul endroit où l’on trouvait un local fermé afin de les savoir en sécurité.
Le lendemain, j’ai apellé mon ami pour lui demander si tout s’était passé au mieux. Il ma dit que oui mais que malheureusement même avec les 15 sacs de 25 kilos il y avait des personnes qui n’avaient pu en obtenir. Le chef du quartier a fait au mieux pour faire des sachets de riz équitables et il remercie ce geste qui a pu soulager bien quelques familles dans le besoin. Il m’a aussi dit le bonheur que les gens ont exprimé en voyant qu’ils n’étaient pas aussi abandonnés qu’ils ne le pensaient, que ce geste, même petit les a réconfortés.